Vincent Cony prend le temps de regarder chaque noix.

Article août 2021. Par © Terre Dauphinoise

Être producteur de noix, c'est çà notre logo!

La ferme de Joël et Danielle Cony et de leur deux fils, Bastien et Vincent, existe depuis 1930. C'est aujourd'hui la quatrième génération familiale à la tête de l'exploitation. Des terres réparties sur sept communes pour un total de 100 hectares. A sa création, la ferme était en polyculture avec des vignes, céréales et vaches. Aujourd'hui l'exploitation est totalement dédiée à la production de noix. "La transformation n'est pas notre but premier, on s'en tient aux noix sèches, aux cerneaux et à l'huile de noix", explique Vincent Cony. Pour la vente aussi, ils sont indépendants. Ils réalisent 20 à 30% d'exportation en Italie et Allemagne et vendent aux grossistes et particuliers. "Travailler en famille, c'est bien. Pour nous, c'est assez facile et je pense que l'on a plutôt une bonne organisation. Nous sommes tous polyvalents et pouvons nous remplacer à tous les postes", estime Vincent.

Pourtant l'histoire n'était pas écrite de cette façon. Les deux jeunes garçons n'étaient pas destinés à rejoindre l'exploitation: "J'ai fais une licence de dessinateur industriel et mon frère, Bastien, a travaillé tôt dans le BTP. Puis on a tous les deux sentis que notre place était ici dans la nuciculture", raconte Vincent.

Être au plus près des parcelles

Une des volontés de la famille est de s'adapter: "Pour la calibreuse, je me suis plié aux contraintes des bâtiments pour la confectionner. J'ai aussi crée de toutes pièces cette ramasseuse pour notre champ en pente", présente fièrement le jeune agriculteur. Admiratif, il ajoute : "Notre père est un grand chercheur, il a toujours testé des choses".

"L'agriculture est un métier qui prend du temps", confie Vincent. Mais tous les membres de la famille se font confiance et travaillent au plus prés de leurs parcelles. "Nous essayons d'avoir une gestion au plus juste du verger. Une fois par semaine, on fait un tour complet des plantations pour vérifier ce qui s'y passe et décider en fonction ce que l'on fait. Ceci nous permet d'avoir un suivi très carré et travailler de façon optimale". "Tout est raisonné et sur toute la chaîne", confirme Vincent. Quand il est question du bio, il ne voit "pas l'apport. C'est juste une histoire commerciale, de logo. Le plus beau logo c'est celui de producteur".

Communiquer et éduquer

"Trop de personnes sont déconnectées de l'agriculture", soufflent Joël et Vincent Cony. La famille est à la pointe de la communication avec ses réseaux sociaux. Mais ils n'ont qu'une seule volonté à travers les plateformes: "Expliquer notre métier et faire connaître ce que l'on fait comme par exemple que l'on travaille toute l'année."

Pour eux, ce vecteur est un moyen "de retrouver la confiance des individus. C'est un pas vers eux maintenant aux consommateurs d'en faire aussi." Une seule étape à franchir, celle de poster le traitement des arbres. Joël Cony l'illustre de belle manière: "Quand nous sommes malades, on se soigne peut-être avec des techniques différentes mais on le fait. C'est pareil pour les arbres!"

Article écrit par Léna Peguet pour © Terre Dauphinoise

Article Lena Peguet pour Terre Dauphinoise
Vincent prend le temps de regarder chaque noix pour savoir où elle en est. © Terre Dauphinoise
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